vendredi 9 juillet 2010

Notre maison: la genèse


Si vous nous posez la question, nous vous répondrions que cela fait bientôt 20 ans que nous pensons à cette maison ...

Bien sûr, entre nos premières idées (les maisons en bois massif, découvertes lors de notre séjour à Seattle), les dérives vers les modules à bases de containers maritimes (volonté de compacité et de recyclage d'un matériau trivial et universel), les sensibilités "écologistes" (fantasme: sauver la planète à nous tout seul ?!...), et finalement l'apprentissage de ce qu'est une maison passive (concept allemand), la "soupe" finale comprend bien un peu de chacun des "légumes" qui ont mijotés longuement au cours de ces années !

Tout d'abord: le bois.

Euh, que dire de plus ? Matériau ancestral, totalement adaptable et adapté aux contrainte de la construction moderne (et future !), il allie une très grande souplesse d'utilisation à un bilan écologique imbattable.
Et puis il faut bien l'avouer: nous avons pris en horreur (c'est bien le mot !) le "parpaing", cet immonde cube de béton, typiquement français !
Quoi de plus antinomique que le bois ?
Pourquoi le bois, alors? Sans doute une bête allergie mentale au parpaing ...

Ensuite: le container.

Oui, oui, le container, la "boite en tôle" qu'on trouve dans tous les ports du monde !
Vivre dans un container ? En première approche, l'idée n'est pas bête: pour une poignée de dollars, un sol, 4 murs et un toit, livrable sur un camion, un coup de grue et hop: une maison !...
Sauf que ...
Soyons raisonnable: il s'agit seulement d'une boite en tôle, rien d'autre, et plus d'un "tunnel" en tôle, d'ailleurs, 6 ou 12 mètres de long sur seulement 2,50 m de large.
C'est pas vivable, 2,50 m de large !...
Mais ...
L'idée de pouvoir réutiliser d'une manière ou d'une autre ce "contenant" qui transporte 90% (!) du commerce mondial, outil vital à cette économie qui semble aller trop vite, mais qui nous nourri aussi, nous semblait un petit challenge, une manière de détourner et mettre en valeur un objet vital à notre "civilisation" mais totalement ignoré par la majorité ...

Écologie.

Ok, nous avons eu  notre période "greeen" !... Ho, un petit peu, juste de quoi prendre conscience qu'ils y avaient beaucoup d'autres moyens de faire, se déplacer, construire, acheter, consommer, ...
Le résultat de cette période: nous ne sauverons pas le monde, mais donnons-nous les moyens de nous sauver nous-même, en choisissant les alternatives "de bon sens".
Égoïsme ? Et bien, si par l'exemple, à travers ce blog, nous pouvons convaincre ne serait-ce qu'une famille de remette en cause "l'ordre établi" et à changer un tout petit peu (il ne faut pas grand chose !) leur mode de vie, nous serions fiers de leur avoir montré que d'autres solutions existent.

Une mise au point. Nous clamons haut et fort ne pas être "écologistes" ou vouloir agir "pour le bien de la planète" !
Nous voudrions seulement être le plus pragmatiques possible, et prendre en compte les solutions et outils qui nous permettent de:
- ne pas dépendre totalement d'un système (énergie, retraites, etc ...)
- vivre plus sainement, en prêtant plus attention à ce qui nous entoure, en évitant de "salir" juste parce qu'on ne veut pas faire d'effort.
Si le résultat s'approche d'une attitude "écologiste", tant mieux, mais ce n'est pas par conviction écolo que nous agissons.
Seulement du bon sens.


Maison passive.

Nous voilà maintenant au coeur du sujet !
La découverte de ce concept (pas de frayeur, ce n'est finalement que du bon sens, encore une fois !) nous a bien fait progresser vers la réponse à nos questions.

Qu'est-ce donc qu'une maison passive ?

Trois principes:
- une disposition permettant de récupérer et de stocker la chaleur du soleil (principe n°1: tant qu'il brille, pourquoi ne pas profiter de chaleur gratuite ?)
- une excellente isolation thermique et étanchéité à l'air (principe n° 2: garder la chaleur dedans)
- une ventilation permettant de récupérer au mieux cette chaleur (principe n°3: il FAUT renouveler l'air d'une habitation, mais évitons de "chauffer les nuages" avec notre air à 20° C)

Des solutions pour appliquer ces principes:
- une orientation et des ouvertures (attention: un calcul ou une estimation est nécessaire, surtout pour éviter la surchauffe en été !) prenant en compte le cheminement du soleil, et des matériaux massifs qui accumuleront la chaleur,
- une enveloppe la plus épaisse possible (30 ou 40 cm d'isolant sont la norme !), mais en prenant le plus grand soin possible aux "fuites", aux points d'entrée d'air froid et au passages par lesquels l'air chaud s'échappera (du ruban adhésif à chaque joint, et une plus grande attention à la qualité de construction y remédient)
- une ventilation "double flux" pour récupérer, par passage dans un échangeur, les calories de l'air chaud mais "vicié" et réchauffer l'air frais (au deux sens du terme) de renouvellement. Un rendement de 90% est en général cité pour ces appareils.

Bien, munis de toutes ces informations, collectées de ci-de là, en attente dans notre esprit, nous avons pu finalement concrétiser ces concepts dans notre projet, lorsque nous avons décidé de "jeter l'ancre" dans le nord de l'Allemagne.

Nous vous promettons de vous dévoiler le résultat très bientôt !

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